MADELEINE, on l'appelait la ROBINSON

Publié le par Tea

Orpheline à quatorze ans, Madeleine Robinson (1917-2004) doit s’occuper de ses deux frères et entre dans une usine de matériel électrique. Elle deviendra coursière, puis bonne chez un artiste peintre. Le théâtre l’attire. La voici au cours de Charles Dullin, où elle fait ses premières gammes avec Jean Marais et Jean Villar.

En 1936, elle décroche un premier rôle féminin dans Mioche, un mélodrame de Leonide Moguy. Suivent des films qui feront d’elle une vedette : Lumière d’été, de Grémillon (1943), Douce, d’Autant-Lara (1943), Sortilèges, de Christian-Jaque (1944) et Une si jolie petite plage, d’Yves Allégret (1948). Elle joue principalement des rôles de femmes sévères, presque dures, rarement drôles. Notamment avec Delannoy, Duvivier, Chabrol ou Orson Welles dans le Procès en 1962.

Parallèlement à sa carrière au cinéma - près de 80 films -, la comédienne joue beaucoup au théâtre. Jusqu’à vouloir s’y consacrer de manière intensive. Après Une grande fille toute simple, d’André Roussin, qui l’avait lancée à la Libération, elle rencontre d’importants succès entre 1950 et 1970 avec, entre autres, Adorable Julia, de Marc-Gilbert Sauvageon, Noix de coco, de Marcel Achard, Un Tramway nommé Désir, de Tennessee Williams, Qui a peur de Virginia Woolf ?, d’Edward Albee, les Parents terribles, de Jean Cocteau, et Mère Courage, de Brecht.

Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, commandeur des arts et des lettres, Madeleine Robinson s’était vu décerner plusieurs distinctions dont le prix Réjane (1939), la victoire de la meilleure actrice française (1951) et la Coupe Volpi à Venise (1959). Elle avait également reçu un molière d’honneur en 2001.









































Ref : MR20

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